Analyse « Autobiographie en cinq actes »
Dernière mise à jour : 6 nov. 2022
Une autobiographie tellement vraie, que chaque acte représente un individu à part entière. Étrangement, tous les actes, lorsque regroupés, peuvent représenter une seule et même personne aussi…
Acte 1
Je marche dans la rue.
Sur le trottoir, il y a un grand trou.
Je tombe dans le trou.
Je suis perdu … désespéré.
Ce n’est pas ma faute.
Cela me prend une éternité pour en sortir.
Une histoire si vraie, si limpide, comme de l’eau de roche, qu’elle incite à la réflexion. Elle décrit les aspects de l’être humain dans le questionnement fondamental : « Pourquoi je ne vois pas venir les choses ? » Avec une réponse du genre « Moi, je n’ai pas de chance, je me prends toujours des claques dans la vie, que puis-je y faire, c’est mon destin. » Ou encore « je n’ai pas de chance, c’est à chaque fois la même chose pour moi, les autres ne me comprennent pas… »
Acte 2
Je marche dans la même rue.
Sur le trottoir, il y a un grand trou.
Je prétends que je ne le vois pas.
Je retombe encore dedans.
Je n’arrive pas à croire que je me retrouve de nouveau dans ce trou.
Mais ce n’est pas ma faute.
Et de nouveau, cela me prend longtemps pour en sortir.
Souvent, on est conscient dans notre subconscient ; conscient dans la réalité de notre vie, et surtout de ce qui nous attends déjà. Seulement, on continue à faire les mêmes choses, parce que changer de trajectoire nous fait peur. Alors, on laisse tomber, on se résigne, et on continue à sombrer dans le trou…
Acte 3
Je marche dans la même rue.
Sur le trottoir, il y a un grand trou.
Je vois le trou.
Je tombe encore dedans. C’est devenu une habitude.
Mes yeux sont grands ouverts.
Je sais très bien où je suis.
C’est ma faute.
J’en sors rapidement.
La prise de conscience de son erreur est vitale, tant qu’on ne l’a pas ressentie, on continue de faire et refaire la même maldonne. Ce qui finit par en ressortir est la remise en question. Elle s’enclenche lorsque le ressenti, le vécu nous pousse à faire le saut, ou du moins un autre pas…
Acte 4
Je marche dans la même rue.
Sur le trottoir, il y a un grand trou.
Je le contourne.
On s’aperçoit que réfléchir aux conséquences fait avancer dans la vie, du coup, avant de tomber dans le trou, on décide de le contourner, et on devient enfin le capitaine à bord de notre navire.
Acte 5
Je marche dans une autre rue.
Mon avis personnel sur cette autobiographie du trou qui est recommandable à tous : Je constate que la vie est un cycle d’épreuves que nous traversons, et que nous essayons de maîtriser. Chaque expérience est soit une réussite, soit un échec à surmonter, mais les échecs ressurgissent à un moment ou à un autre au cours de notre vie. Parce qu’une chose inachevée reste tapie au plus profond de nous, tant qu’elle ne sera pas digérée et acceptée. On retombe alors dans le même trou, qui changera peut-être d’aspect.
Mais ce trou nous empêche d’avancer.